Fabien Claw Gilles Belmonte Tome 2 : Le trésor des américains
Tome 2 : Résumé

Après la guerre d’Indépendance et leur défaite à Chesapeake, les Anglais n’ont pu récupérer le trésor amassé en Amérique.
La France n’a rien reçu en remerciement de son engagement auprès des Américains et les caisses de l’État sont à sec.
Talleyrand et Bonaparte convoquent Belmonte pour lui confier la mission de récupérer le trésor des Américains, également convoité par les Anglais, maîtres des mers.
Avant de partir, il défend le capitaine Davies, accusé de piraterie et réussit à le faire évader.
Après la Martinique, direction l’Amérique !
Il rencontre le bateau corsaire Diwal, commandé par Trenstone.
Par ruse, ils réussissent à mettre la main sur le trésor caché dans les cales du HMS Rose. Ils en profitent pour subtiliser un sous-marin.
Au retour, ils croisent les Américains qui les obligent à restituer le sous-marin, mais ces derniers ne réclament pas le trésor.
Par précaution, Belmonte fait transférer le trésor sur le bateau corsaire Diwal.
Après une attaque des Anglais, ils sont défaits.
L’Égalité» est saisie et Belmonte fait prisonnier.
Le trésor, 12 coffres d’or, caché dans les cales du Diwal arrive en France.
Mission accomplie pour Belmonte !
Cartes


CONTEXTE HISTORIQUE
La naissance des sous-marins

Vue en coupe du Turtle (1774) de Bushnell (illustration de 1916)

Le Nautilus de Fulton (1800).
Les premiers sous-marins civils et militaires (wikipedia)
Le premier sous-marin opérationnel est à visée militaire : c’est le Turtle, une machine en forme d’œuf propulsée manuellement par une seule personne, conçue par l’ingénieur américain David Bushnell et son frère.
L’engin est temporairement submersible, grâce aux réservoirs ballasts, peut se déplacer de façon autonome, via deux hélices de propulsion et transporte à l’arrière une charge explosive à retardement délestable.
Pendant la guerre d’indépendance des États–Unis, le Turtle, piloté par le sergent Ezra Lee de l’Armée continentale, essaie de couler sans succès le HMS Eagle britannique dans le port de New York le 7 septembre 1776.
En 1800, la France construit un sous-marin à propulsion humaine conçu par Robert Fulton, le Nautilus ; il se montre capable d’utiliser des mines pour détruire deux navires de guerre durant ses essais.
La France abandonne les essais en 1804, tout comme les Britanniques, qui eux aussi, sont démarchés par Fulton quelque temps après.
Pendant la guerre de 1812, Silas Halsey, meurt en tentant une attaque infructueuse contre un navire de guerre britannique dans le port de New London, en 1814, à bord d’un prototype dérivé de Fulton.
Durant ces premières décennies de nombreux prototypes de submersibles ont été imaginés, et parfois réalisés : on compte les expériences d’appareil autonome du Belge Claude-Antoine Brizé–Fradin, les plans de Castera et d’Aubusson de La Feuillade, très peu réalistes, et surtout, en 1811, le prototype de François–Guillaume Coëssin et son frère : le Nautile, construit en bois et propulsé par quatre rameurs accompagné de cinq autres hommes, est assemblé et testé au Havre. Ses nombreux défauts font abandonner le projet, en dépit d’un rapport favorable émis par une commission, mais un certain baron von Drieberg cria au plagiat.
En 1825, Montgéry, par ailleurs biographe de Fulton, projette la construction de L’Invisible, vaste bateau immergé et à carène plate. En août 1832, Brutus de Villeroi teste un submersible avec coque en acier, à propulsion manuelle, long de 3,20 m, en baie de Noirmoutiers, qui ne rencontre aucun soutien en France
un personnage du roman :
le docteur mirabon
Louis Mirabon était notre chirurgien. Le citoyen Mirabon nous est envoyé par l’Académie de médecine de Paris pour parfaire ses recherches sur les maladies tropicales.
Dire que le docteur avait de l’embonpoint était un euphémisme. L’homme avait les joues de celui qui ne se prescrit jamais de bouillon. Mais ses yeux étaient vifs et, à y bien regarder, ils recelaient l’éclat d’une grande intelligence.
Extraits
La mission
Les visages exprimaient la concentration et probablement, songea Belmonte, une folle espérance.
Notre pays n’a pas seulement versé son sang pour l’Indépendance de États-Unis, Capitaine, nous avons aussi équipé et financé à crédit une grande partie de cette magnifique lutte. Les Américains n’ont cependant jamais eu la décence d’initier ne serait-ce qu’un début de remboursement…Il est temps que la France recouvre ce qu’elle a prêté.
Cependant reprit Talleyrand, la débâcle britannique fut précipitée et les Anglais n’ont pas eu le temps de rapatrier leur butin. Aujourd’hui, nos agents à Londres et aux États-Unis nous informent que l’Angleterre projette de récupérer ses rapines. Pour être concis, Capitaine, il est hors de question que cet or vienne remplir les caisses du roi Georges…{…}
Le Plan
L’Égalité, sous pavillon diplomatique, allait conduire le docteur Mirabon dans le port de Philadelphie, berceau et capitale des États-Unis d’Amérique. Cependant que le docteur occuperait les Américains avec une offre de traité de paix, Belmonte devrait prendre langue avec un agent infiltré de longue date qui lui indiquerait la localisation du butin.
{…} Quand vint le moment de clore la réunion, le vainqueur des Pyramides saisit son bicorne et se leva promptement :
Je vous souhaite bon vent capitaine Belmonte !
Mes vœux de succès vous accompagnent, cher docteur. Messieurs, dit-il en s’adressant aux autres membres de l’assistance, à ce soir.
Avec la même vivacité qu’en entrant, Napoléon Bonaparte quitta le salon des Français.
Le bateau corsaire Le Diwal
Juchés sur le beaupré du Diwal, le commandant Gabriel Laganioux et son second, Salib Al Ihsane, lunette vissée sur l ‘œil {…}
Le Directoire, comme jadis le Roi, avait proposé à ce chasseur de prises hors pair de rejoindre la Marine d’État. {…} À ce titre, Leganioux ne capturait que des ennemis déclarés de la France à laquelle il reversait de douze à dix-sept pour cent du total de ses prises. {…}
Depuis que les deux hommes avaient lié leur destins, le Diwal ne pouvait écumer une région, une baie ou un port sans que Salib Al Ihsane n’y croise une connaissance.
J’ai connu le commandant de l’Égalité en Méditerranée il y a quelques années. Il était alors le second d’une corvette, la Cassiopée, je crois. Il aurait dû me tuer et il m’a épargné. Gilles Belmonte…
À croire que cet homme est envoyé par Allah pour protéger ma vie.


